Le milieu du XIXe siècle est marqué par l’aventure du chemin de fer. Le train relie les territoires isolés tout en fournissant un débouché majeur aux fabricants d’acier. Les pays européens sont lancés dans une course à l’industrialisation. L’accès au minerai de fer est le nerf de cette guerre économique.
En 1870, la France perd la Lorraine, et avec elle, sa principale source d’approvisionnement en fer. L’appétit industriel du pays pousse alors les investisseurs à tourner leur regard vers l’ouest et le Massif Armoricain. En Basse-Normandie et en Anjou, des ingénieurs des mines sondent la terre pour découvrir de nouveaux gisements. Les demandes de concessions d’exploitation fleurissent par dizaines.
Les Débuts de l’Aventure Industrielle
Longtemps retardée par les difficultés de traitement du minerai dans les hauts-fourneaux, l’extraction du fer segréen prend véritablement son essor au début du XXe siècle.
Une lettre de recommandation du curé est à cette époque la meilleure garantie pour trouver du travail aux mines de fer : la Direction privilégie l’embauche des ouvriers agricoles locaux pour mieux écarter les fortes têtes qui agitent régulièrement les ardoisières voisines. L’activité se développe et les mines de fer embauchent les hommes par dizaines. Il faudra bientôt recourir à une main-d’œuvre venue d’ailleurs. La mine recrute !