Une intégration sociale difficile

U

Les conditions de vie et de logement particulières des mineurs, un travail sous la terre qui fascine ou inquiète : tout contribue à produire un groupe social à part. Le reste de la population rurale observe les familles de mineurs avec prudence.

Actuelle Place de la mairie, Nyoiseau (Carte postale – vers 1910)

Des tensions sociales

Ouest-Éclair (15/05/1914)

Dans les journaux d’avant la Première Guerre, les faits divers impliquant les mineurs se multiplient. Les bagarres sont fréquentes les jours de paie, lorsque l’alcool coule à flot. Aux yeux de la population rurale autochtone, ces ouvriers de la mine et leurs familles ont mauvaise réputation.

Les activités des mines de Fer et des Ardoisières voisines attirent en effet initialement une population ouvrière très nomade, qui peine à trouver un logement. Les gendarmes font régulièrement la chasse aux vagabonds. Il faudra attendre les années 1920 pour que la Société des Mines de Fer de Segré se lance dans un plan de construction de logements afin de fidéliser les ouvriers dont elle a un besoin croissant. Les mineurs de fer segréen pourront envisager une vie de famille.

Le développement de l’activité des Mines de Fer ne s’est donc pas fait sans incidence sur la vie des villages alentour. Lorsque des dizaines d’enfants étrangers arrivent brusquement à Nyoiseau au début des années 1920, saturant les capacités d’accueil des écoles locales existantes. De nouveaux aménagements sont nécessaires, qui vont peser lourdement sur le budget de la commune. Qui va payer ? La municipalité se tourne vers la Direction des Mines, estimant qu’elle est responsable de cet afflux important de population.

Puits de Bois II (vers 1920)

Thèmes

À propos

Les Mines de Fer de l'Anjou

Association créée en 2010 pour la sauvegarde et la mise en valeur du site des anciennes mines de fer de Segré-Nyoiseau